samedi 11 décembre 2010

C'est l'histoire de trucs

Toc, Toc, Toc. Je peux rentrer ? Hé ! Je vous rappelle que c'est chez moi, donc vous allez me laisser passer, bande de mal élevés. Bon, je m'excuse, le ménage n'a pas été fait depuis un p'tit moment. Un an, quoi. Un peu ballot pour un mec qui a déclaré : « mon unique bonne résolution est de tenir à jour cette page. » Mais bon, on ne se refait pas, et ma côte chez les bookmakers pour tenir cet engagement devait être assez élevé. Alors, pourquoi écrire aujourd'hui ? Parce que je suis malade, et que je n'ai rien d'autre à foutre. Car c'est le problème majeur qui m'empêche de tenir à jour ce blog : je fais trop de trucs. Certains sont biens, d'autres pourris, mais en tout cas, ils me prennent masse de temps.

Dans les trucs que j'ai fait depuis un an, il y a (liste non exhaustive) : voyager dans 12 pays différents, traverser 3 continents, changer 5 fois de brosse à dents, couvrir 28 évènements de poker, découvrir 41 nouveaux nightclubs, y descendre plus de 100 bouteilles de vodka, expérimenter 3 nouvelles positions, en apprécier 2, twitter à 627 reprises, dormir dans 56 lits différents, perdre 7 kilos, assister à 8 manifestations sportives, me connecter 1,127 fois à Facebook, y mettre 73 fois mon statut à jour, manger dans 197 restaurants,
utiliser 47 rouleaux de papier toilette, envoyer 1,983 textos, tester 2 nouvelles drogues, appeler 43 fois ma maman, écrire plus de 3,500 articles, faire 647 jeux de mots à la con, être fier de 34 d'entre eux, aller 13 fois au cinéma, ou encore atteindre le niveau 18 du 4ème monde d'Angry Birds. Ouais, des trucs bien, puis d'autres moins.

Ah, sinon, j'ai déménagé. De Londres, je suis passé à... Partout et nulle part. Je n'ai toujours pas trouvé d'appartement sur Paris – bon, ok, mes recherches sont loin d'être intensives. Récemment, je me suis également remis à jouer au pok'. Avec l'ouverture du marché, j'ai pas mal grindé durant le mois d'aout, ce qui m'a permis de me « refaire » de Vegas. Car c'est cher, Vegas. Ah, arrêtez, j'ai déjà dit que je n'en dirai pas plus. J'ai ensuite fait une finale express à Marrakech (9e/421), re-grindé en ligne, puis fait un tournoi à Paris où j'ai monté une tonne de jetons à la première journée, avant de tout recracher lors de la seconde. C'était hier. Demain, je file à Prague afin de suivre une étape de l'European Poker Tour. Vous l'avez compris : tout va pour le mieux en ce moment. Donc ne m'en voulez pas si je vous oublie de temps en temps, c'est juste que je profite de chaque instant.


Monter à cheval à Monument Valley, Arizona, Etats-Unis, ça c'est un truc

mardi 7 septembre 2010

Bref, je suis allé au taff en vélo

J'imagine que vous n'avez pas pu passer à travers le phénomène Bref ces derniers temps. Cette nouvelle mini-série décalé de Canal+ met en scène un looser dans son quotidien. Rapide, percutant et drôle. Ce matin, je suis allé au taff en vélo pour la première fois. J'avais l'impression d'être dans un épisode de notre nouveau héros. Voici donc le résumé de l'action, que je vous conseille de lire après avoir visionné un épisode pour vous mettre dans l'ambiance.

L'original : Bref, je remets tout à demain



Ma matinée : Bref, je suis allé au taff en vélo

Bref, ce matin, je me suis levé motivé, cette fois, c’est sûr : je vais aller au taff en vélo. J’arrive devant la borne. On me demande si j’ai un abonnement. J’en ai pas. Si j’ai un pass Navigo. J’en ai toujours pas. Donc j'demande un abonnement. Après avoir fait défiler un contrat plus long que la Constitution, on me demande ma carte bancaire. Je tape mon code. Une fois. Cette conne ne passe pas. Je recommence. Une seconde fois.

J’ai enfin droit à une carte d’abonnement. On me demande ensuite de saisir un code confidentiel. De confirmer le code confidentiel. Voilà, j’ai ma carte et demande un vélo. Pour cela, je dois passer la carte devant la borne. Et taper mon code confidentiel. Encore une fois. Il ne reste plus qu’un vélo à la borne, le genre de vélo qui était un chiotte dans une ancienne vie. Tant pis, je suis déjà en retard de 20 minutes, j’enfourche le trône.

Premier virage, je brûle un feu rouge. Évidemment, un flic est là. Il me dit : « Bonjour. » Je réponds : « Bonjour. » Il me dit « Ça va ? » Je réponds : « Et vous ? » Il me dit : « Bonne journée. » J’ai pas compris, mais je m’en fous, je suis déjà trop en retard. Je continue de pédaler et manque de mourir trois fois :

- La première, c’est quand une mémé a jugé bon de laisser tomber son panier au milieu d’un trottoir ;
- La seconde, c’est quand j’ai envoyé un Twitt pour dire que j'étais sur un VéliB et qu'un dos d'âne a poussé sans prévenir ;
- La troisième, c’est quand j’ai aperçu une ravissante demoiselle. Enfin, c'est ce que je croyais. Au final, elle était pas si belle que ça et j’ai failli me prendre un arbre dans la face.

J’arrive enfin à destination. Problème : la station est pleine. Je sors mon téléphone et tâche d’en trouver une à distance. Y’en a aucune de libre à moins d’un kilomètre. Je trouve un arbre, y attache mon vélo avec l’antivol et file au taff. J’arrive avec 30 minutes de retard, totalement décoiffé et dégoulinant de transpiration. Je me fais engueuler et, à l’heure qu’il est, le vélo a surement déjà été volé et je vais pouvoir me mettre les 150 euros de caution dans le cul. Bref, je suis allé au taff en vélo.

mardi 5 janvier 2010

Thin brag

To brag : Se vanter, mettre en avant sa personne ou ses actions.

Cette scène nous est tous arrivé : l'un de vos amis, malgré toute l'estime que vous lui portez, passe son temps à se vanter. Au début, vous l'écoutiez. Mais désormais, chaque fois qu'il vous parle, vous n'apportez en guise de réponse qu'un hochement de tête après l'avoir écouté à demi-mot. J'imagine que le type dont je vais vous parler pourrait être l'une de ces personnes. Mais aujourd'hui, il n'avait aucun confident. Alors il a opté pour un « thin brag » auprès d'un inconnu. Et autant vous le dire : c'était brillant.

Métro londonien, 09h34. Station Victoria.

Un homme, la quarantaine, déboule deux valises aux bras et entre de justesse dans le wagon. Il laisse passer sa lèvre inférieure sur la supérieure et souffle aussi fort qu'il peut pour remettre sa mèche (ou plutôt ses dix-huit derniers cheveux) en arrière. Ce qui se solde par un lamentable échec. Son manteau, qui lui descend jusqu'aux genoux, est à moitié ouvert, juste de quoi laisser apparaitre sa chaine en or. Je ne peux m'empêcher de le regarder tant il me semble avoir du potentiel. Il me repère et commence à esquisser un sourire en coin.

Le piège est posé : il va faire de moi la victime de son brag... Tout va très vite : il commence par remettre une valise dans le bon sens afin de laisser visible le nombre d'autocollants d'aéroports qu'on peut y voir. Et il faut bien le reconnaitre : le bougre voyage énormément. La suite est plus classique : il se saisit de son portable (Blackberry obv) et fait bouger la molette tellement rapidement qu'on imagine aisément qu'il simule une lecture de mail.

Je suis d'ores et déjà au bord de la crise de rire quand notre ami va nous offrir l'action de la journée. Il remonte sa manche, laissant apparaitre une énorme montre en or et la retire de son poignet. Il vérifie que je suis toujours en train de le regarder puis se met alors, pour prouver à quel point son voyage était dans une contrée lointaine, à frénétiquement tourner le bouton permettant de remettre sa montre à l'heure afin que j'évalue le décalage horaire !

C'en est trop : je m'écroule de rire. Il est malheureusement pour moi déjà l'heure de descendre de ce métro. Un esprit cynique se demanderait si ce type ne fait pas exprès de privilégier le métro aux taxis afin de venir bragger. Pour être franc, je me pose aussi la question.