mardi 7 septembre 2010

Bref, je suis allé au taff en vélo

J'imagine que vous n'avez pas pu passer à travers le phénomène Bref ces derniers temps. Cette nouvelle mini-série décalé de Canal+ met en scène un looser dans son quotidien. Rapide, percutant et drôle. Ce matin, je suis allé au taff en vélo pour la première fois. J'avais l'impression d'être dans un épisode de notre nouveau héros. Voici donc le résumé de l'action, que je vous conseille de lire après avoir visionné un épisode pour vous mettre dans l'ambiance.

L'original : Bref, je remets tout à demain



Ma matinée : Bref, je suis allé au taff en vélo

Bref, ce matin, je me suis levé motivé, cette fois, c’est sûr : je vais aller au taff en vélo. J’arrive devant la borne. On me demande si j’ai un abonnement. J’en ai pas. Si j’ai un pass Navigo. J’en ai toujours pas. Donc j'demande un abonnement. Après avoir fait défiler un contrat plus long que la Constitution, on me demande ma carte bancaire. Je tape mon code. Une fois. Cette conne ne passe pas. Je recommence. Une seconde fois.

J’ai enfin droit à une carte d’abonnement. On me demande ensuite de saisir un code confidentiel. De confirmer le code confidentiel. Voilà, j’ai ma carte et demande un vélo. Pour cela, je dois passer la carte devant la borne. Et taper mon code confidentiel. Encore une fois. Il ne reste plus qu’un vélo à la borne, le genre de vélo qui était un chiotte dans une ancienne vie. Tant pis, je suis déjà en retard de 20 minutes, j’enfourche le trône.

Premier virage, je brûle un feu rouge. Évidemment, un flic est là. Il me dit : « Bonjour. » Je réponds : « Bonjour. » Il me dit « Ça va ? » Je réponds : « Et vous ? » Il me dit : « Bonne journée. » J’ai pas compris, mais je m’en fous, je suis déjà trop en retard. Je continue de pédaler et manque de mourir trois fois :

- La première, c’est quand une mémé a jugé bon de laisser tomber son panier au milieu d’un trottoir ;
- La seconde, c’est quand j’ai envoyé un Twitt pour dire que j'étais sur un VéliB et qu'un dos d'âne a poussé sans prévenir ;
- La troisième, c’est quand j’ai aperçu une ravissante demoiselle. Enfin, c'est ce que je croyais. Au final, elle était pas si belle que ça et j’ai failli me prendre un arbre dans la face.

J’arrive enfin à destination. Problème : la station est pleine. Je sors mon téléphone et tâche d’en trouver une à distance. Y’en a aucune de libre à moins d’un kilomètre. Je trouve un arbre, y attache mon vélo avec l’antivol et file au taff. J’arrive avec 30 minutes de retard, totalement décoiffé et dégoulinant de transpiration. Je me fais engueuler et, à l’heure qu’il est, le vélo a surement déjà été volé et je vais pouvoir me mettre les 150 euros de caution dans le cul. Bref, je suis allé au taff en vélo.